Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon sitcom
24 février 2005

Faut pas rêver

- Avertissement(s) -

 

Ce post n'a aucun intérêt pour :

 

1. Les personnes déjà insérées sur LE Marché du Travail et heureuses de l'être.

2. Les personnes en voie de (ré)insertion sur le marché du travail et heureuses de l'être bientôt.

3. Les stagiaires odieusement heureux et confiants en l'avenir.

4. Les futurs stagiaires je-signe-ma-convention-demain-et-c'est-trop-bien.

 

Ce post est fortement déconseillé aux :

Adolescents, post adolescents, adulescents™ et autres jeunes™ pleins d'espoir.  

 

Ce post n'a vraiment aucun intérêt sinon de me faire plaindre. Le jeune™ (qui peut être aussi adulescent™) a besoin que la société le plaigne. Ca lui remonte le moral au jeune™ de savoir qu'il a raison de se plaindre. Alors par pitié plaignez moi.

 

Pour la quatrième année consécutive, je vis un psychodrame intérieur à rebondissements. C'est l'histoire d'une fille qui cherche un… - émotion contenue donc digne – … Stage dans un univers impitoyable, LE MONDE DU TRAVAIL. Mi-mélo mi série-Z... Pour faire simple, une espèce de navet à petit budget intemporel et multi-diffusions.

Faut dire que tous les ingrédients sont réunis : une jeune™ qui en fait trop, des sentiments exacerbés, des décisions fermes et définitives temporaires, des qu'est-ce que je vais me mettre sur le dos, des tensions intergénérationnelles, de l'espoir, du désespoir, puis de nouveau de l'espoir et en faite non du désespoir. Y'a beaucoup de suspense quoi. Le tout se compose de différentes scénettes cocasses, pathétiques, émouvantes. C'est un peu décousu mais quand même organisé, c'est un peu compliqué à expliquer, c'est du cinéma contemporain.  

 

Septembre-Novembre

Scène 1 : le soleil brille insolemment. Oh regarde un écureuil ! Le monde dans lequel nous vivons est charmant, non ?

 

C'est le temps de l'insouciance. La période yé-yé du psychodrame. Je ne porte pas de robe à volants qui tourne, ni même de couettes (réalisme temporel oblige) mais dans ma tête y'a comme un air de twist chanté par France Gall début de période* (*Etat psychologique du personnage). Tout est dit. Tout est encore possible. L'héroïne est tête en l'air, elle n'a pas retenue la leçon de l'an dernier : IL FAUT COMMENCER A CHERCHER UN STAGE DES LA RENTREE . Les temps sont durs elle devrait le savoir à force. L'utopie est collective. Notre héroïne se surprend même à rêver d'un stage rémunéré. C'est un signe. Le pire est à venir.

 

Mi-janvier

Scène 2 : Tout est de moins en moins possible. Oh toi tu as besoin d'une bonne petite cure de magnésium !

 

Le drame social est proche. Reviennent aux oreilles de notre personnage d'atroces légendes urbaines. Elle apprend qu'untel, une ancienne, une fille de l'an dernier, brillante élève " galère pas mal ". De son histoire elle ne retient que les mots clés, ignobles qualificatifs : pas d'emploi depuis 6 mois, vit chez ses parents, sortie avec mention pourtant. Non, ceci n'est pas de la science fiction, non ça n'arrive pas qu'aux autres. Notre héroïne entre dans une période de doutes. La preuve, depuis quelques jours, elle prend chaque soir conscienceusement sa dose d'euphytose™*, (*médicament homéopathique à base de plantes censé procurer un sentiment de sérénité). Il lui arrive même de prendre un cachet de magnésium tous les deux jours après avoir regardé Bern à la Télé. Vous l'aurez compris la jeune™ est dans la tourmente. Elle a des doutes existentiels. Faut dire que les seconds rôles n'y mettent pas du sien, la scénario est impitoyable.

 

Extraits : Une conversation téléphonique entre elle et sa grande tante de 75 ans.

 

La grande tante : "Alors ta mère m'a dis que tu cherchais un stage ?"

La jeune™ : " Oui. "

La grande tante : " Et alors t'as trouvé ? "

La jeune™ : " Non toujours pas, tu sais c'est pas facile. "

La grande tante : " Ca je veux bien te croire, j'ai toujours pas compris ce que tu faisais comme études au juste…T'avais qu'à faire commerce comme ta cousine.

 

Vouloir écrire des trucs de bonnes femmes dans des magazines de bonnes femmes c'est pas avec ça que tu vas gagner ta croute* (*attention, expression en voie d'extinction) .

Alors la jeune™ rit, elle est jeune™. Jaune. A la suite de cette conversation, le scénario aurait voulu que le personnage du jeune™, incompris dans ce monde cruel, commette des actes de jeune™ :

 

- Entrer en rébellion et claquer la porte de sa chambre*

(*notre personnage ne peut pas, elle n'habite plus chez ses parents)

 

- Écouter du Damien Saez à fond*

(*notre personnage n'a pas le CD approprié)

 

- Penser que Jérémie Chatelin a bien raison*

(*ceci est contre les principes moraux de notre personnage)

 

- Se remettre un petit peu de gel out of bed*

(*niveau coiffure notre héroïne s'est assagie depuis plusieurs années)

 

Notre personnage a donc préféré négocier avec le réalisateur. La jeune™ n'est plus toute jeune, depuis une semaine et 4 jours elle a 23 ans. Alors même avec beaucoup de maquillage… Elle se contente donc de raccrocher et retourne prendre un cachet de magnésium. Rock'n'roll.

 

Mi-février

Scène 3 : En cours de tournage

 

Au programme : de la tension, un peu (beaucoup) de susceptibilité, une happy end (on/je l'espère). La jeune™ garde espoir. Toujours. Elle est jeune après tout.

 

"Oh toi en ce moment, j'voudrais pas dire, mais t'as pas trop la positive attitude, hein?"

 

Publicité
Publicité
Commentaires
I
Telle une star tu disparait pour mieux réapparaitre c'est ca?!<br /> Vivement ton come back <br /> Ca manque à la blogosphère!
L
je sais, je sais, je n'ai que deux paroles...Cette fois c'est promis (pour de vrai) je "reviens" demain ou vendredi (au plus tard)...
V
je cite "je suis là...Je prépare mon come back pour avant la fin de semaine. Promis." en date du 28 mars...<br /> Dis moi, chez toi aussi une semaine ça fait 7 jours ?<br /> <br /> Bises
L
Ok je viens d'apprendre qu'à 24 ans on n'est plus jeune... bon ben je vais aller trainer mes 29 balais jusqu'à la guillotine... c'est con je me sentais bien pourtant...
L
je suis là...Je prépare mon come back pour avant la fin de semaine. Promis.
Publicité