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Mon sitcom
14 août 2005

Bang bang!

bangbang5

Dans la (vraie) vie je ne les vois jamais arrivés, même de très, très  loin. Et pourtant les psy autodidactes et autoproclamés rodent* (*si l’on cumule ce post au précédent il est flagrant que ce blog prend une tournure délicieusement paranoïaque), attendant patiemment l’instant propice, le moment complice où enfin ils pourront délivrer leurs analyses, vous faire savoir tout le mal qu’ils pense de vous. Une chose est sûre : vous avez tord, il/elle a raison. Je fais semblant de te viser et toi tu fais semblant d’être blessé(e). Habile, le critiqueur non arssermenté peut se cacher derrière un visage angélique et sympathique* (*illustration : Punky Bruster, grande période). Le dernier que j’ai croisé avait plutôt opté pour le costume de mec décontracté, branché et super libéré. Une sorte d’hybride de Jamiroquai pour la forme et de Maître Capello pour le fond bien décidé à me prouver par lui+lui qu'il détient La Vérité. Compte rendu de la thérapie : trop d’angoisses, trop de « verrous intérieurs », trop comme moi, pas assez comme lui. La sentence est tombée, prend tes affaires, on s'en va.

Consciencieux et altruistes les psy non agréés mais avisés sévissent également sur le net, délivrant à qui ne veut pas l’entendre leurs jugements derniers. Dignes héritiers de Docteur Queen Femme Médecin galopant cheveux au vent par monts et par vaux, ils courent de blog en blog, pratiquent le post à post et surtout la psy la plus sauvage. A leur décharge il est vrai que l’urgence est là : des millions de pauvres bougres s’expriment sur le net sans retenu et en toute liberté. Soyez soulagés, contre vents et marrés technologiques, ils sont encore sur le pont, guettant le moindre faux* (*surtout ou pas d’ailleurs) avec dans leurs besaces une panoplie complète de jugements à l’emporte pièces.

Promenade quotidienne dans un monde de blogs. Dans les commentaires la thérapie fait rage. Il faut que ça fuse, que la méchanceté rode et surtout que les remarques frôlent. Toujours en garde, il convient de faire mouche. Presque nostalgique je me souviens quand ces cow-boys de l'analyse ont pour la première fois frappé à mon blog : lectures de revues dites « féminines » en état de superficialité avancé, le diagnostic est alarmiste : personnalité superficielle = discours inintéressant = pour le bien de l’humanité merci de cesser toute activité  écrite. Bang bang, you shot me down. Je n’ai (hélas) pas eu droit à mon Dallas virtuel ou quand la lutte fait rage à La Clinique de la Fôret Noire. Le genre de guerre des nerfs où ne sont admis ni les brushings, ni les épaulettes même pas un petit regard qui tue face caméra mais juste les ordi à ordi virils et autres règlements de compte sommaires. C'est alors que les phrases (supposées) assassines se suivent et se ressemblent.

Dans le cas de patient rebelle, le chevalier-thérapeute des temps modernes est dans l’obligation d’employer la manière forte. Il opte alors au choix pour :

- La grossièreté : il s’agit de stimuler le patient insconscient de la médiocrité intellectuelle dans laquelle il se complet. En publiant ces textes sur le net il risque donc d’étendre la contamination. Ayant à sa disposition une liste d’ expressions fleuries, le thérapeute  passe en revue toutes les insultes avec la minutie d’un psychopathe multi-récidiviste* (*le à chier s’est fait, on raye, et le va te faire bip aussi, allez je tente un petit sale bip). Les attaques personnelles à hautes doses sont également vivement recommandées afin de favoriser l’électrochoc.

- La politesse Grand Siècle : dans ce cas-là, pas de traitement choc mais sur la durée. Tout débute par un lancement d'hameçon pouvant se présenter sous la forme d’une liste de questions* (*sans réponses le cyber psy a toujours raison) afin de susciter le débat. Intellectuel à ses heures, le thérapeute sait mieux que personne exposer ses idées. Parfois lassé il peut décider d’abandonner la bataille* (*dans les cas les plus désespérés bien-sûr). Un dernier coup de cape et le voici parti comme un prince avec en tête le nom de son prochain patient.

- Le discours moralisateur : clairvoyant quand au manque de pudeur manifeste règnant sur votre blog, le thérapeute n’a qu’un objectif : vous ammenner à une remise en cause des valeurs chancelantes sur lesquelles vous avez bâti jusque là votre misérable existence. Il y avait le classe/pas classe, on oublie souvent le bien/pas bien. Évoquer des problèmes capilaires, épiloguer sur un bout de chiffon ou sur tout autre sujet bassement ou plutôt salement matériel c’est _ _ _* (*ceci est un test, merci de compléter cette phrase en toute lettres afin d'évaluer votre état de délabrement psychique).

"Ah bah maintenant j'ai compris! je me disais aussi c'est bizarre d'être aussi malpoli(e)..."

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Commentaires
A
Je m'insurge! Zorro il a jamais eu de pistolets!!! et pi d'abord il était pas en pyjama, c'est même pas le vrai zorro, pffffffft.<br /> C'est dingue cette photo en noir et blanc. Un souvenir du saut du lit le jour de noël, où on enfile la panoplie plus vite que l'éclair.
F
Hum. Maintenant, je ne sais plus quoi lui écrire à Lorenza (c’est malin !).<br /> <br /> Projet de post numéro 1 : « J’ai adoré ta dernière chronique, fabulous Lolo ». <br /> Catalogué illico dans grossièreté. Présence dans la même phrase de la racine nique et du substantif lolo.<br /> Interprétation sur le postscripteur : personnage sexuellement perturbé et fantasmant sur l’hypothétique et fabuleux 95C de Lorenza. <br /> <br /> Projet de post numéro 2 : « Quel style ! Vous m’étonnerez toujours, chère mademoiselle».<br /> Catalogué dans Politesse Grand Siècle (1671 svp). Sous le point d’exclamation se cache un hameçon (la flatterie, comme la clef du facteur, m’évitera-t-elle l’insulte égotique de lui demander son digicode ?). Sous le conditionnel, aussi se cache un hameçon (le moooonde est un hameçon – à chanter avec l’accent de J. Dutronc). <br /> Cette armada d’hameçons ne sera pas du luxe, on s’embarque avec Hemingway (ou Carlos, au choix) pour de la p(r)êche au gros car on sent bien que Lorenza en a sous le pied. Va falloir s’accrocher mon gars !<br /> Interprétation sur le postscripteur : personnage sexuellement perturbé et fantasmant sur l’hypothétique célibat de Lorenza (cf le chère mademoiselle, habilement placé comme bouchon-flotteur au-dessus des hameçons).<br /> <br /> Projet de post numéro 3 : Mais où donc allez-vous chercher tout ça ?!<br /> Catalogué dans moralisateur : Le point d’exclamation (bis) conclusif : monsieur a quelque chose à (contre)dire. Il DOIT éclairer Lorenza et la remettre sur le droit chemin (amen ! – je suis dans ma période où j’aime mettre des « amen ! » entre parenthèses, je trouve que ça fait tendance).<br /> Interprétation sur le postscripteur : personnage sexuellement perturbé et fantasmant depuis la lecture de la chronique de Lorenza sur le string. Son « ça » ne trouve pas son origine dans un traité de psychanalyse, mais se réfère explicitement à cette lingerie minimaliste qui fait dire aux femmes épilées qu’elles vivent sur le fil du rasoir et aux hommes que leur vie amoureuse ne tient qu’à un fil (cette fin filaire est un peu light, je vais me chercher un nègre pour la réécrire, peut-être Paul Auster).<br /> <br /> Conclusion : je n’ose plus vous adresser la parole…<br /> <br /> Questions sous-jacentes : Lorenza en a-t-elle dans le balconnet, Lorenza est-elle épilée et Lorenza est-elle célibataire ?<br /> <br /> Postscripteur admiratif mais sexuellement perturbé
L
Je suis très heureux que cet imbroglio soit désormais étiquetté "tout est bien qui finit bien". Voilà une heureuse surprise d'être compris malgré l'mélange. Pour le coup, j'ai trouvé l'énergie de faire le grand ménage aujourdh'ui. Aspirateur, pchitt sur les vitres, goulougoulou dans les WC avec le truc bleu-des-mers-du-Sud, grattage de calcaire sous l'égouttoir. Voilà, c'est propre tout ça. Et j'ai même retourné mon matelas resté face hiver tout l'été par pur laisser-aller. Damned, ma garçonnière reprend des allures de trois pièces normal ! Suis-je vraiment un garçon ?<br /> <br /> Politesse Grand Siècle, ça m'a pas l'air d'être moi, sous ce supplément d'éclairage. J'aime la langue française et j'aime m'amuser avec, mais j'espère ne pas être suffisant. Un des traits de ma personnalité est "manoeuvre habillement pour éviter les conflits". Le dernier coup de cape m'y avait fait penser, voilà pourquoi je m'étais rangé là.<br /> <br /> Je me sens donc inspiré pour créer une quatrième catégorie, libellée "Le gentil grand frère". Parce que mince, j'ai quand même foiré sur l'autre blog. Donc je veux une catégorie pour moi (auto-flagellation). Après je tacherai d'en sortir pour devenir un Etre Bien.<br /> <br /> - Le gentil grand frère : chaque post de la victime génère un conseil du grand frère se voulant utile et sympa. Hélas, la victime n'est pas la petite soeur béate. La filiation est virtuelle, elle n'existe que dans l'esprit avide de communication du faux frère, forcément aveugle puisqu'on ne voit pas bien à travers tout les fils et câbles d'Internet. Le conseil peut donc aller jusqu'à blesser, en critiquant indirectement les faiblesses ou en touchant un point sensible. Ca irrite, ça gratte, ça grignote les libertés, ça gonfle. Difficile de s'en débarasser sans sortir les armes, sans exploser d'une saine colère libératrice.<br /> <br /> J'espère ne pas réitérer mes erreurs. Donne-moi donc, Lorenza, l'occasion de bagenauder dans les pâturages de la langue française maniée avec amusement (ce qui signifie en clair : "j'aime lire ton blog"). J'y ajouterai en commentaires mes divagations à moi, pour voir comment ça fait...
L
dernier dernier petit truc> "bang bang" parce qu'en y réflechissant cela me fait penser aux intenses épisodes vécus en cours de récré : amitié-haine-trahison-réglèments de comptes à ok choral...Des rebondissements à n'en plus finir, un suspense insoutenable, un délice au fond. <br /> Comment s'auto-commenter sans complexes...
L
dernière petit truc> le dernier commentaire du dernier post (faut suivre) ne m'a pas du tout choquée au contraire ça m'a rappellé l'humour des Robins période C+.
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